Mis au point lors d'un workshop d'une semaine, le prototype Bivy exploite les propriétés du Tyvek.

C'est un papier imperméable, indéchirable et recyclable.

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Lors de ce workshop, il s'agissait dans un premier temps d'explorer ces propriétés et de s'approprier le matériau par des pliages, créations miniatures, etc. sans finalité précise, afin de laisser libre cours à notre imagination.

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C'est dans une deuxième phase, à la suite de ces expérimentations, que m'est venue l'idée d'utiliser le Tyvek pour concevoir un abri d'urgence.

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Habillée d'un gris anthracite, la toile absorbe la chaleur et joue également un deuxième rôle, proposant une réponse à une problématique plus subtile. En effet, les nuits dans la rue entraînent une vulnérabilité évidente, notamment pour les femmes, et Bivy leur permet de dormir dans des lieux exposés et passants sans être identifiables en tant qu'individu féminin ou masculin pour autant.

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Il ne s'agit pas là d'une solution durable mais plutôt d'une réponse éphémère et perfectible à une problématique délicate couvrant des besoins fondamentaux et mettant en jeu éthique et dignité humaine. 

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Au-delà de la conception d'un objet, il s'agissait également d'envisager son insertion auprès de son usager et plus largement le cycle de vie du produit.

 

La démocratisation et l'appropriation du concept Bivy par ses potentiels détenteurs se feraient par le biais d'une distribution par des associations, directement auprès de la population concernée, mais aussi dans les centres d'accueil. Ces distributions en grand nombre seraient facilitées par le faible coût de production de la tente. Le matériau de base, le Tyvek, présente également l'avantage d'être recyclable, propriété fondamentale pour cet objet destiné à avoir une courte durée de vie.